Road to Loycocracy: le pourquoi
EPISODE 1 : LE POURQUOI
Vendredi 5 mai 2017, Faro (Portugal) – Près de 70 Loycomates s’emploient à une sérieuse mise au « verre » de 4 jours au Portugal. Au programme : sport, piscine, (quelques) mojitos et, surtout, un intense workshop sur le futur de notre jeune organisation.
La procédure est simple : organisés en groupe de six, les Loycomates écrivent sur des post-it ce que l’organisation devrait continuer, arrêter ou initier. Chaque groupe à tour de rôle colle les post-it sur un tableau en les commentant puis chacun dispose de six gommettes pour voter sur les éléments qui lui semble le plus important.
A l’heure d’un apéritif (pour une fois) mérité, le constat est clair. Si l’excellente ambiance de travail et le plaisir sont toujours soulignés par la majorité, des symptômes malheureusement trop traditionnels d’organisations plus matures commencent à apparaître : surcharge chronique de travail, incompréhension entre les différents métiers, manque perçu de transparence, baisse de la solidarité et de l’intelligence collective. L’enthousiasme et l’implication des premières années dans notre belle start up semblent clairement en danger.
L’intrapreneuriat en danger
De retour en Suisse, le comité de Direction d’alors décide de lancer un projet visant à réengager les Loycomates dans leur organisation. La volonté affichée est de maintenir l’âme entrepreneuriale, de garantir que chaque Loycomate puisse disposer du pouvoir de prendre les décisions qui le concernent directement et dispose de toute l’information requise pour le faire. Le « pouvoir » et le « savoir », ces deux piliers fondamentaux de l’intelligence collective bien présents à la création de la société, commencent à faire défaut. La création de couches hiérarchiques visant à permettre la coordination en phase de croissance éloignent les Loycomates du pouvoir et rendent la circulation de l’information plus difficile. Le fonctionnement des équipes est désormais essentiellement tributaire de leur chef. Les intrapreneurs se muent inexorablement en collaborateurs, voire en salariés – quel horrible mot.
Le projet « teal »
La mission est donnée à Stéphanie Dabrowski, DRH et Christophe Barman de monter un groupe de projet pour construire l’organisation du futur. Parmi les nombreuses inspirations du moment, Frédéric Laloux et son bestseller « Reinventing Organizations » et l’entreprise romande de services informatiques Liip nous convainquent d’explorer plus en avant le modèle américain Holacracy de Brian Robertson.
Nous décidons alors de nous former au modèle Holacracy afin d’en maîtriser les principaux concepts et en valider l’adéquation avec notre culture et les objectifs posés pour notre nouvelle organisation. Nous demandons ainsi à chaque équipe opérationnelle d’élire un représentant intéressé par la démarche et formons une équipe de projet nommée « teal » – entendez la nouvelle génération d’organisation décrite dans l’opus de Frédéric Laloux.
La suite est à découvrir dans notre épisode du mois prochain… stay tuned !
En mai 2018, nous avons choisi de dissoudre notre Direction afin de donner le pouvoir à nos Loycomates, concrétisant notre profonde confiance en l’être humain ainsi que nos croyances en la force de l’intelligence collective. Cette mini-série vous raconte l’implémentation de ce nouveau modèle d’organisation telle que nous l’avons vécue, sans volonté de donner de leçons. Juste comme ça. Parce que nous avons plaisir à partager et que nous serions ravis de recevoir votre feed-back. Alors n’hésitez pas à commenter, voire à nous secouer. Nous adorons ça. Bonne lecture et avec toute notre bienveillance.